Avortement et objection de conscience en Belgique

Después de un largo periodo de ausencia de persecución penal, y de un debate político difícil y complicado por causa de la objeción de conciencia del Rey, el aborto está despenalizado en Bélgica desde 1990, bajo condiciones estrictas. Por razones simbólicas, la nueva ley continúa incluida en el Código Penal. Se garantiza a todos los médicos y personal paramédico el derecho general de rehusar la participación en esas intervenciones, pero no al personal administrativo ni a los farmacéuticos. Este derecho de abstención no se define explícitamente como una “objeción de conciencia” y no se exige ninguna motivación especial o condición de autenticidad. No se impone ningún control de motivos (religiosos o filosóficos). La única condición que se establece a quien rehúsa su participación en el aborto es informar inmediatamente a la mujer encinta, durante su primera visita, sin que el derecho federal imponga la obligación de dar el nombre de otro médico que acepte practicar el aborto.

After a long era of a non prosecution policy, and a difficult political debate complexified by the conscientious objection of the King, abortion is « decriminalized » under strict conditions in Belgium since 1990. For symbolic reasons, the new law remains included as a part of the penal code. A general right « to refuse such an intervention » is guaranteed in favor of doctors and other (para)medical staffs, but neither administrative staffs nor pharmacists. This right is not defined as an « conscientious objection » and no special motivation or authenticity is required. No control of any (religious or philisophical) motivations is ensured. The only condition for the « objector », more precisely the « denier », is to immediately inform the pregnant woman, during the first visit, with no federal obligation to give the name of another doctor practising abortion.

Après une longue période d’absence de poursuite pénale, et un débat politique difficile et compliqué par l’objection de conscience du Roi, l’avortement est dépénalisé en Belgique depuis 1990, sous des conditions strictes. Pour des raisons symboliques, la nouvelle loi demeure incluse dans le code pénal. Un droit général de refuser cette intervention est garanti à tout médecin et personnel (para)médical, mais non au personnel administratif ni au pharmacien. Ce droit au refus n’est pas défini explicitement comme un « objection de conscience », et aucune motivation spéciale ou condition d’authenticité n’est exigée. Aucun contrôle de motifs (religieux ou philosophique) n’est assuré. La seule condition imposée à l’objecteur, mieux à celui qui oppose un « refus », est d’en informer immédiatement la femme enceinte, durant la première visite, sans obligation de droit fédéral de donner le nom d’un autre médecin acceptant de pratiquer l’avortement.